Les Héritiers de l'Aube Rouge
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Les Héritiers de l'Aube Rouge


 
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 La Guilde

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Zuolim
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Zuolim


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Date d'inscription : 18/07/2007

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MessageSujet: La Guilde   La Guilde EmptyDim 22 Juil - 18:08

Nos Membres :

GM : Zuolim Arkanis

Officiers :

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Ifrit Chevalier

Membres :

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Tam Al Thorr
Viking Heal
Rowena Uretabizcaya
Majic Majestic
Asbel De Pejite
Romain le Bourrin
Annwenn Venaig
Lynea Feu de Lune
Sona Naki
Droknar Back

Notre Histoire :

Les derniers soldats s’écroulèrent. L’assaut avait été d’une violence inouïe, et les dernières poches de résistance d’Ascalon ne pouvaient plus suffire à repousser l’invasion galopante des charrs.

Ils ne laissaient que des cendres et des corps incinérés sur leur passage. Les adorateurs de la flamme n’avaient aucune pitié, leur haine seule les animait, et la mort ne les effrayait pas, car ils étaient fanatiques jusqu’au bout de leurs griffes souillées par le sang humain. La vie semblait avoir à jamais déserté ce lieu où nous avions passé notre enfance…

*****

Le choc de l’acier contre l’acier… Un coup de plat suivi d’un estoc brutal. L’être bestial vacilla sous le choc, mais il tint bon, grognant et crachant. Sa hache fendit l’air en sifflant, annonciatrice de mort violente. Un bouclier levé interrompit l’assaut, puis revint en position, le long du flanc de l’homme en armure. Ce dernier ne portait aucun blason sur ses armes, juste un peu de rouille, et les entailles de nombreux combats. Son écu se releva pour frapper la bête au groin. Surprise par une telle stratégie, celle-ci fit un pas en arrière, et le guerrier avança, visage de la mort froide et efficace qui se dresse, nonchalante, face à la bête vaincue. De la cervelle et du sang se mêlèrent aux cendres.

Nous étions nombreux à nous battre pour sauver notre peau et priver l’armée ennemie de quelques monstres. Nous ne soupçonnions simplement pas l’existence d’autres résistants, trop occupés à survivre dans un but pas encore révélé à nous.

Nous étions des soldats privés de régiment, des mercenaires idéalistes ou des moines ayant décidé de prendre les armes, luttant pour éclairer un peu les ténèbres, mais encore des simples paysans, des bûcherons faisant couler la sève et le sang, des scribes pour finir, qui n’avions d’autres armes que notre plume et la portée de nos paroles, une épée faite d’épopées titanesques battant notre flanc couturé des cicatrices de la déchéance.

Mais malgré nos différences, nous étions semblables en ce sens que nous errions sans trop savoir pourquoi, défendant nos vies pour le peu qu’elles valaient encore à nos yeux, comme une fière couronne écrasée par le voile ensanglanté de tout ce que nous avions perdu, un foyer pour certains, des promesses d’amour pour d’autres, l’espoir d’une vie heureuse, d’un combat victorieux et méritant d’être vécu…

*****

Des réseaux apparurent, des fils se tissant dans la cité en ruines. Des groupes se formèrent. Certains décidèrent de continuer à se battre et la mort les frappa sans doute sans attendre qu’ils fussent prêts. D’autres comprirent que la bataille ne devait pas avoir lieu ici, car nous avions perdu Ascalon.

D’un commun accord, nous nous mîmes en route, et fumes bientôt talonnés par les créatures que nous avions combattues. La mort cueillit ceux qui se retournèrent alors, tués par la folie qui rongeait nos cœurs et nos âmes, cette folie qui nous poussait à combattre et à résister face à un ennemi supérieur en force et en nombre.

Le désert était notre seule chance. Là-bas, les bêtes ne nous suivraient pas, mais nous-mêmes ne savions pas vers quel nouveau danger nous nous précipitions alors. Car la brutalité des charrs fut bientôt remplacée par la terrible puissance des éléments, la faim… la soif… Les hommes ayant échappé à la carbonisation promise par les monstres mouraient desséchés sous un soleil de plomb, et lorsque des nuages apparaissaient, des murs de sable s’abattaient alors sur nous, rendant certains aveugles, en emportant d’autres dans l’Outremonde.

Mais nos efforts furent finalement récompensés. Des hommes vivaient ici, certains parlaient aux esprits, d’autres tiraient leurs forces des éléments bruts du désert. Des combattants, comme nous, qui connaissaient la guerre, affrontant des ennemis que nous ne connaissions pas, et qu’ils étaient parvenus à repousser hors de leur territoire. C’est-à-dire dans un monde que nous fuyions…

*****

Une armée nouvelle était née de nos combats respectifs. Car l’ennemi n’était plus qu’un. A la frontière du désert, de part et d’autre, se dressèrent des camps. Et le soleil brûlant nous rendait l’attente insupportable, avec son lot de maladies et surtout la peur, car beaucoup tomberaient au champ d’honneur.

C’est au beau milieu de la nuit que les bêtes décidèrent de frapper. Nos nouveaux alliés se battaient bien, et le sang chaud éclaboussa le sable. En noir et blanc, tout cela paraissait irréel, comme une vision fantomatique, un rêve éveillé. Oubliée la peur, l’ivresse du combat seule restait. Et lorsque l’un des nôtres s’effondrait à nos pieds, corps froid et sans vie, nous le réchauffions avec nos larmes brûlantes et le bercions par nos cris de rage.

La fatigue engourdissait nos bras, la nuit semblait durer une éternité. La vie devait-elle aussi disparaître de ces terres à jamais ? Nous nous étions battus jusqu’alors. Vivre sans vaincre n’avait pas de saveur, alors nous étions prêts à sacrifier le peu qui nous restait. Même si cela devait être totalement vain.

*****

Une ombre plana sur le champ de bataille alors que l’assaut semblait s’essouffler. Peut-être aurions-nous droit à quelques heures de répit, pour prier Balthazar de nous donner du courage.

Mais ce n’est pas Balthazar qui vint à notre aide ce jour-là. Une nuée apparut dans le ciel, venant de cet Ascalon dévasté que nous avions laissé derrière nous, forçant le répit que nous espérions. Nuée de petits oiseaux, gazouillant la vie et l’espoir. Un signe de Dwayna à l’aube d’un nouveau jour.

Et alors que le soleil se levait au loin, ses premiers rayons éclairèrent le terrain de la bataille. Et le sang fit de cette aube une aube rouge. Le sang ! Le sang des nôtres avait coulé et s’était mêlé au sang souillé des bêtes pour former une mare qui se reflétait dans l’air épais, humide de ce même sang ! Et dans nos bouches nous sentions le goût amer du fluide vital.

Dwayna nous tendait la main, et nous insufflait force et courage. Les monstres, espérant un répit, se repliaient lentement… Mais un cri unique déchira l’air, car nous étions revigorés par la grâce de la Déesse. Et la charge des hommes bien vivants ayant fui Ascalon fit trembler le sol et s’entrechoquer les crocs bestiaux, alors que la mort fondait sur eux, lame bruyante de l’acier de nos âmes insurgées.

*****

Une nouvelle ère a commencé pour nous, une ère où la guerre n’a plus lieu d’être car nous avons mérité la paix. Mais nous savons tous intimement que jamais nous n’oublierons.

Le flambeau sera repris, en notre mémoire, en souvenir de l’aube rouge qui se leva ce jour-là et nous donna la force de nous battre.


Un scribe anonyme ayant défendu Ascalon en ses plus sombres heures.


La Guilde Sceauf10
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